Instaurer et entretenir la confiance

Que faut-il pour que tous les enfants et les jeunes, quelle que soit leur origine, aient du plaisir lors des activités sportives, se sentent en sécurité dans ce cadre et puissent s’impliquer activement? Une condition préalable est la confiance réciproque. Celle-ci n’étant pas évidente en soi – en particulier lors de l’arrivée de nouveaux enfants et jeunes -, il convient de créer un climat qui favorise la confiance dans le groupe de sport.

Instaurer la confiance est un processus interactif constant qui peut être influencé par différents facteurs: d’une part des rencontres régulières et une communication fréquente (voir «Diversité linguistique et activités physiques») entre au moins deux parties prenantes (enfant, jeune, monitrice ou moniteur) dans le cadre des activités physiques; d’autre part des expériences positives continues et la certitude:

Lorsque les enfants et les jeunes gagnent la confiance d’autrui ou accordent leur confiance à autrui, il est essentiel que celle-ci ne soit pas trahie. Ils doivent éviter de décevoir les attentes des autres et confirmer sans cesse qu’ils sont dignes de confiance. Ainsi, les enfants et les jeunes sont plus enclins à coopérer et à agir de manière fiable, respectueuse et responsable. Il vaut donc la peine d’encourager et d’entretenir la confiance réciproque.

Constituer des groupes de six. Les membres de chaque groupe se tiennent debout, côte à côte, et forment un cercle serré. Un-e enfant ou jeune se tient au milieu, raide comme un piquet. Il ou elle se laisse tomber dans la direction de son choix. Les autres le/la rattrapent par les épaules et le/la rassurent rapidement en lui criant «Je te tiens!». Ils redressent ensuite le «culbuto», qui cède alors sa place à un-e autre enfant ou jeune. Tout le monde joue au moins une fois le rôle du «culbuto».  

Après l’exercice, discutez tous ensemble de la façon dont a été vécue cette expérience. Ensuite, faites prendre conscience aux enfants et aux jeunes qu’ils se font (et peuvent se faire) confiance réciproquement à bien des égards!

Remarque: Ce jeu demande du courage. Commencez lentement en prenant les précautions nécessaires. Orientez les participants en verbalisant ce qui est en train de se passer.

Tisser une grande toile (jusqu’à deux mètres de hauteur) avec des cordes entre deux poteaux (ou deux arbres) en formant des trous (autant de trous que de participants) suffisamment grands pour qu’un-e enfant ou un-e jeune puisse passer à travers sans toucher la toile. Deux trous sont toutefois plus petits de sorte qu’un-e enfant ou jeune ne puisse passer à travers qu’avec l’aide des autres. Au début du jeu, tous les enfants ou les jeunes se tiennent d’un côté de la toile d’araignée. Ils doivent traverser la toile à tour de rôle sans la toucher. Les autres peuvent apporter leur aide. Si quelqu’un touche la toile, tout le groupe recommence. À la fin, les enfants et les jeunes réfléchissent tous ensemble à la façon dont ils ont vécu l’exercice.

Les enfants ou les jeunes se font face en quinconce en gardant une distance d’environ 50 cm entre eux. Ils lèvent leurs avant-bras devant eux, paumes vers le haut, selon le principe de la «fermeture éclair». Un enfant ou un jeune monte sur une extrémité du caisson qui est à peu près à la hauteur du «tapis roulant» (mains tendues) et se pose avec précaution sur les mains et les bras des autres. La «charge» est ensuite portée sur une certaine distance et posée sur un deuxième élément de caisse. Le tapis roulant s’arrête une fois que tout le monde a été transporté. Une discussion de groupe s’ensuit.

Remarque: Posez une couverture sur le «tapis roulant» afin de limiter les contacts physiques directs.

L’enseignant-e trace, à l’aide de cordes ou de ruban adhésif, un large fleuve en comptant env. 1,5 m par personne. Le groupe se tient d’un côté du fleuve et doit rejoindre l’autre rive. Les enfants et les jeunes n’ont pas le droit de «nager» ni de sauter. Ils disposent d’une planche par personne sur laquelle ils peuvent marcher pour traverser le fleuve. Mais gare au vent tempétueux qui souffle au-dessus du fleuve, car chaque planche qui n’est pas touchée par un-e enfant ou jeune est emportée immédiatement (l’enseignant-e la retire du jeu). Il est interdit d’entrer en contact avec l’eau du fleuve, qui abrite de dangereux poissons. Si un-e enfant ou jeune touche l’eau, l’ensemble du groupe doit retourner sur la rive de départ et recommencer l’exercice depuis le début. L’enseignant-e restitue alors toutes les planches «envolées». Une fois sur l’autre rive, les participants échangent leurs impressions.

Former des groupes de six à huit. Les enfants ou les jeunes de chaque groupe se mettent sur une ligne avec, en alternance, un-e enfant ou jeune regardant vers l’avant et un-e autre regardant vers l’arrière. Tout le monde se penche alors en avant, croise les bras et les passe entre les jambes pour venir attraper les mains de ses voisins. Un mode de déplacement (p. ex. en avant, en arrière, de côté) est défini dans le groupe. L’enfant ou jeune qui se trouve en début ou en fin de chaîne choisit le parcours de son groupe. Veille à ce que chacun et chacune puisse tenir fermement les mains de ses voisins et à ce que personne ne trébuche. La chaîne ne doit en effet pas se rompre! À la fin, les participants partagent leurs impressions.