Moduler l’intensité
La réussite d’un entraînement d’endurance à haute intensité (HIAT) dépend notamment du choix de l’intensité et de la forme d’entraînement. Petit survol.
L’intensité est une pièce maîtresse du puzzle pour garantir le succès d’un HIAT. Afin d’obtenir les effets physiologiques souhaités (adaptations), les élèves doivent pouvoir atique, trois approches sont possibles:
Régulation de l’intensité de la charge
Pour les sports individuels (course, vélo, rameur, etc.), les intensités sont la plupart du temps décrites en termes de vitesse de course ou de puissance de pédalage. Elles sont déterminées en pourcentage de la performance maximale. Les paramètres physiologiques tels que la consommation maximale d’oxygène (VO), les seuils lactiques et ventilatoires ne sont pas retenus ici (Billat, 2001).
Régulation par la sollicitation objective
Pour les jeux, la quantification de la charge est difficile, c’est pourquoi on définit souvent l’intensité au moyen de la sollicitation objective. D’après Buchheit et Laursen (2013), l’utilisation de paramètres issus d’un test par paliers est plus objective et effective pour obtenir les adaptations recherchées par l’entraînement. Grâce à cela, il est possible de vérifier l’effet des facteurs d’intensité tels que grandeur du terrain, modification de règles de jeu, coaching ou encore nombre de joueurs. Un HIAT qui respecte les spécificités du sport permet en plus d’optimiser la commande neuromusculaire sous fatigue.
Régulation par la sollicitation subjective
Le recensement de paramètres objectifs (par exemple fréquence cardiaque ou mesure du lactate) est compliqué à l’école. Il est par conséquent recommandé de réguler les intensités en fonction de la sollicitation subjective. L’échelle de Foster graduée de 0 à 10 est une approche simple pour déterminer l’intensité de l’entraînement. L’enseignant fixe l’intensité de l’effort et chaque élève choisit sa vitesse selon sa perception subjective. Très simple, cette méthode s’avère très intéressante pour l’école.