Mesurer la sollicitation
A l’école, l’accent se porte sur la mesure de la sollicitation plutôt que sur celle de la charge. Les paramètres suivants s’avèrent pertinents pour mesurer cette valeur dans le cadre scolaire:
Fréquence cardiaque: D’une manière optimale, la fréquence cardiaque FC est enregistrée en permanence. Grâce à un récepteur, elle est visible sur une tablette ou un ordinateur durant la charge. Cela permet de connaître la FC à n’importe quel moment de l’effort. De plus, on peut suivre son évolution sur plusieurs périodes de charges. Toutefois, cette variante onéreuse ne fait certainement pas partie du matériel à disposition des établissements scolaires.
Comme alternative, on peut appliquer le principe de la comparaison «avant-après». Les pulsations sont mesurées à des moments précis (avant et après une charge), soit avec pression du doigt, soit avec une application pour smartphone. Elles sont immédiatement relevées sur une feuille. Attention, la méthode n’est pas pertinente pour les efforts inférieurs à deux minutes, car le système cardio-vasculaire réagit avec une certaine inertie aux changements d’intensité. Cependant, la mesure de la fréquence cardiaque est souvent le seul paramètre objectif pour déterminer la sollicitation et elle représente une bonne motivation pour les élèves. Pour que la comparaison «avant-après» soit significative, il faut mesurer la FC à plusieurs reprises lors des pics de charge.
Pour illustrer cela, prenons l’exemple d’un entraînement par intervalles longs de quatre intervalles de quatre minutes, avec deux minutes de pause active entre les intervalles: la FC est mesurée au début, directement après chaque intervalle et à la fin. Si les pulsations diminuent au fur et à mesure des intervalles, c’est un indice qui montre que la charge était trop haute. Les pulsations devraient rester plus ou moins constantes, voire augmenter légèrement au cours des différentes charges. Découvrez un exemple de leçon.
Perception individuelle de la charge: L’échelle de Foster graduée de 0 à 10 permet de quantifier l’effort ressenti par les participants. Le danger existe qu’un élève n’ose pas noter honnêtement sa perception par peur des commentaires de ses camarades. Il est donc recommandé de permettre aux élèves de noter leurs résultats discrètement.
Estimation subjective par une tierce personne: L’observation par une autre personne (camarade, enseignant) permet d’apporter un précieux complément à la perception subjective relevée par l’élève. Les observateurs peuvent notamment poser des questions susceptibles d’affiner les sensations. Au cas où l’effort a été ressenti comme insuffisant, il est indispensable que les feedback soient appliqués dans la leçon suivante. Ainsi, les élèves voient que leurs remarques sont prises au sérieux.
Pour illustrer cela, prenons à nouveau l’exemple d’un entraînement par intervalles longs de quatre intervalles de quatre minutes, avec deux minutes de pause active entre les intervalles: l’estimation subjective est notée par l’observateur directement après la charge sur une échelle d’évaluation subjective. Les valeurs relevées sur plusieurs leçons peuvent ainsi être comparées. L’élève constate alors s’il a progressé au fil des entraînements. Pour que ces valeurs soient pertinentes, il faut que l’observateur soit le même pour toutes les évaluations.